. Le Port Antique de Tipasa.
Dans la partie orientale de la ville antique de Tipasa, à l’est du port actuel, des édifices ont été construits ou taillés dans le roc, tout au long d’une voie en direction d’Icosium.
Le Port Antique apparait pour la première fois sur une copie de la carte réalisée par l’amirauté anglaise en 1871, le situant à l’abri de deux ilots faisant face au promontoire de Sainte Salsa.
Ces indications seront plus tard reprises par Gsell (S.) dans sa thèse: « De Tipasa, Mauritaniae Caesarensis Urbe », qui se base sur le document historique de la passion de la jeune martyre Salsa, dont le corps déjà en mer fut porté par les flots, puis repêché et inhumé près du port.
Ce site retenu par les phéniciens devait correspondre plus à un refuge qu’à un véritable port. Une digue reliant les deux ilots était utilisée comme un rempart de type mur de mer et comme débarcadère.
Le port de Tipasa a donc connu plusieurs phases d'évolution, il est certes un ancien comptoir commercial phénicien que les romains ont repris pour en faire le 2ème port de la Césarée antique.
. Le Caveau Punique du Port de Tipasa.
Ce Caveau est situé dans le port de la ville, à l’intérieur d’une marre d’eau de mer. Il est considéré comme le plus ancien monument de la ville antique de Tipasensis.
Cette tombe daterait des environs du V et VI siècle avant jésus christ, remontant ainsi à la période punique. Le Caveau Punique de Tipasa représente l’unique modèle dans le Maghreb antique, avec une architecture funéraire monolithe, bâti dans le roc.
. Le Nouveau Port de Tipasa.
Ce n'est que durant la période coloniale que le port a repris une légère activité de pêche. Le port qui se résumait au petit bassin de pêche, s'est vu contraint aux travaux d'agrandissement, pour devenir un port de plaisance et de pêche afin d'augmenter la capacité d'accueil.
Route du Port.
Esplanade du Port.
Les Métiers de Pêche du Port de Tipasa.
Au Fond : Cabanes de Pêcheurs.
Jetée du Port.
Le Phare de Tipasa.
. L'Ancienne Statue de la Solitaire ou de la Femme de la Mer ou el Wahdania.
La Statue de la Femme Solitaire, ou la Femme de la Mer, comme l'appellent les habitants de la ville de Tipasa, est l'un des témoignages vivants qui nous raconte l'histoire de la fidélité et de la souffrance d'une femme sur laquelle les récits divergent, concluant qu'elle a perdu un être cher en mer, pour ensuite rester seule sur la plage, prises par le chagrin dans l'espoir de son retour.
La Statue de la Solitaire, ou comme certains pêcheurs l'appellent la Gardienne de la Mer, a été érigée en 1989 sur la partie orientale du port de Tipasa, près de l'entrée de la cité romaine, pour servir de livre ouvert qui raconte aux visiteurs du port l'histoire de cette femme.
Cette statue représente une femme qui regroupe toutes les significations de la douleur et de la souffrance, d'autant plus qu'elle fait face à la mer, les mains sur la tête, montrant ainsi l'étendue de son grand espoir en attendant le retour de l'être aimé, et défiant la force du vent qui emporte sa longue robe.
Ancien Port de Tipasa dominé par la Statue de la Femme Solitaire "El Wahdania". Photos Archives.
Drôle de Coïncidence.
Le jour de l'installation de la statue coïncida avec un tremblement de terre à Tipasa, ce qui amena les marins et les travailleurs du port à considérer cela comme un mauvais présage pour eux et à attribuer ce qui leur est arrivé ce jour-là à la colère de Dieu envers eux suite à la pose de cette statue, en particulier les marins âgés qui ont déclaré que la pose de statues contredit notre religion islamique et n'a aucun lien avec les coutumes et traditions musulmanes.
La Statue de la Femme Solitaire fut détruite lors des travaux d'agrandissement et de réaménagement du port de Tipasa. Elle fut enlevée et jetée entre les rochers. Presque rien n'est visible aujourd'hui.
Parmi les sources antiques qui citent des tempêtes houleuses et qui n’épargne pas le Caveau, la passion de Salsa (Gsell, 1894, p. 289) rédigée au quatrième siècle de notre ère. Elle note que des navires chaviraient au port de Tipasa à cause des fortes intempéries. Plus récemment, à cause de grosses tempêtes saisonnières, le port de Tipasa fut témoin, en novembre 1927, d’un événement historique dramatique qui a couté la vie à 15 personnes suite au naufrage d’un navire sur ses cotes (Bulletin, 1927, p. 335). Une stèle commémorative est élevée à flan du port, à la mémoire des disparus des flots de mer