Tipasa Punique : De par sa position stratégique au bord de la méditerrané, Tipasa est devenu au fil des siècles le berceau des civilisations et le passage des premières plus grandes puissances de navigation antique, représenté par les navigateurs phéniciens, assurant un cabotage sûre pour leur navigation (Bouchenaki, 1971, p. 52). Tipasa devint leur point d’escale maritime et un espace d’échange commercial avec les autochtones, qui au fil du temps se transforma en comptoir carthaginois (Lancel, 1968, p. 85). Tipasa tirant l’origine de sa dénomination d’un mot phénicien signifiant « lieux de passage ».

De cette époque, elle garde des vestiges funéraires dont la nécropole est réputée pour être la plus ancienne et la plus étendue du monde punique. L’inhumation y était pratiquée du VI au II siècle avant notre ère. vers la fin du VI siècle av. J. C., des premiers navigateurs phéniciens ont pris pieds à Tipasa (Bouchenaki, 1970, p. 09) et y ont séjournés amenant leurs croyances funéraires et leur préoccupations spirituelles .Cette indication est également donnée par la présence du grand Caveau punique.
Il est facile de constater pourquoi les carthaginois, et plus tard les romains ont choisi Tipasa comme point stratégique de commerce. La raison est qu’elle est située, dans certains points, dans une zone topographie sous marine très plane, ce qui en fait un port idéal pour l’amarrage des navires phéniciens

L’archéologie nous apprend que les sépultures étaient placées aux portes de la ville, ce qui nous prouve que le tissu urbanistique de la cité punique de Tipasa est situé dans les limites de la nécropole punique et du caveau. La première immigration fixe une installation resserrée autour de la plage, située au niveau du port de pèche actuel (Bouchenaki, 1988, p. 09). Elle avait un sentier tout au long de l’onglet d’eau douce. Sur la pente, un petit cimetière constitué de la population autochtone mais également de colons phéniciens constituait un établissement prospère. De ce premier établissement, perceptible sans peine lors des visites du relief du terrain, ne subsiste que le Caveau situé dans le port actuel, dont la baie est en forme d’hémicycle ouvert pour accueillir la mer et l’étendue de l’horizon et recevoir en plein fouet les vents venants du Nord, de l’Est et de l’Ouest. Mais à l’époque romaine l’essor urbanistique s’amplifia et a nécessité davantage de matériaux de construction. La nécropole punique se transforma en exploitation de carrières. Le débitage s’est effectué bloc par bloc, mais un a été épargné. C’est une tombe creusée dans le roc, située au sommet de l’ancienne falaise qui a servie de carrière. Elle fini plus tard par se dresser au dessus du niveau de l’eau. D’après Cintas, les romains l’ont épargné par respect au symbole de la mort ou soit qu’ils l’ont jugée inutilisable (Cintas, 1949, p. 20).

https://plume-de-poete.fr/on-a-detrone-sainte-salsa-de-tipaza/

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe02014957/procession-de-pelerinage-de-sainte-salsa-a-tipaza


https://jeanyvesthorrignac.fr/wa_files/INFO_20829_20TIPASA.pdf











Les Fontaines de Tipasa.


De nombreuses fontaines ornent la ville de Tipasa. La plus ancienne d'entre elles se situe au niveau du parc archéologique, et daterait de la période romaine. 

Fontaine Romaine du Par Archéologique de Tipasa.


Les autres fontaines de la ville sont récentes. On peut les rencontrer aux niveau des ronds points, sur les places publiques ou bien à l'entrée de certains complexe touristiques.

Fontaine de la Route Nationale 11 représentant le Chebec Algérien.

Fontaine du Rond Point de la Belle Crête. Route Nationale 11.


Fontaine du Rond Point du Centre d'Archéologie. Route Nationale 11.


Fontaine de la Placette Publique.


Fontaine de la Route d'Alger.


Fontaine de la Place des Martyrs.


Les Ruines de Tipasa : Les Edifices Intra Muraux.


Les ruines romaines de Tipasa de Maurétanie se trouvent à 70 km à l'ouest d'Alger, au centre de la ville côtière de Tipasa. Le site archéologique a été classé patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 2002. Il a été décrit comme "l'un des plus extraordinaires complexes archéologiques du Maghreb reflétant de manière très significative les contacts entre les berbères et les vagues de colonisation punique et romaine entre le Vlè siècle av. J.-C. et le Vlè siècle de notre ère".


Quelques Composantes du Site Archéologique de Tipasa


Comme dans toutes les cités romaines, l'antique Tipasa est composée de deux voies principales, le Decumanus Maximus et le Cardo Maximus.

Le Decumanus Maximus part de la porte monumentale de l'Ouest et constitue un tronçon de la  route qui reliait Césarée (Cherchell) à lcosium (Alger).

Le Decumanus Maximus


Décoration.


Le Cardo Maximus  est la voie perpendiculaire au Decumanus. Ces deux voies se croisent au niveau du centre de l'antique cité. Le Cardo Maximus se prolonge ensuite vers la mer. 


Cette voie donne un aperçu souterrain des remarquables égouts et des canalisations de la ville.


Vue sur Djbel Chenoua



. Le Temple Anonyme dont il ne subsiste que des vestiges, aurait été dédié au culte Païen, et bâti selon une tradition gréco-romaine. Il ne reste du temple que son soubassement, ainsi que les premières marches de l'escalier qui menait autrefois à la Cella (salle réservée à la statue de la divinité vénérée). C'est au niveau de cet endroit que fut exhumé une énorme jambe en marbre appartenant probablement à cette statue. Ce sanctuaire donnait sur une cour à triple portique.    

Le portique méridional, flanqué de trois portes, s'allongeait le long du Cardo maximus d'Est en Ouest. Quand à l'autel des sacrifices, qui occupait le centre de la cour, il n'en subsiste que les fondations. Le portique extérieur situé le long du Cardo, à l'ouest du temple, constitue un ajout d'une époque ultérieure.      



. Le Nouveau Temple fut construit entre la fin du second siècle et le début du troisième. De construction postérieur au Temple Anonyme, il inspira les archéologues à lui donner le nom de Nouveau Temple à sa découverte. Mieux conservé que son voisin, cet édifice était recouvert de 4 m de terre

L'accès au monument se faisait à partir du Decumanus Maximus à travers trois portes qui s'ouvraient sur une vaste cour dallée. L'admirable ensemble cour, portique, escalier donne une idée de l'immensité de ce temple, caractérisé par la grande d'immensité de l'escalier menant à la Cella. L'existence de vestiges d'une abside et les restes de dolium (jarres de stockage de denrées alimentaires) témoignent de la transformation de ce temple à l'époque chrétienne en église, et plus tard  l'époque byzantine en marché. La divinité vénérée de ce temple demeure inconnue. 




. Le Nymphée de Tipasa est un édifice public qui amène l’eau aux habitants de la ville. Il date du IVème siècle après j.c. Il a été découvert par l’archéologue Adrien Berbrugger peu avant 1864 sur un terrain appartenant à un colon français. La fontaine est de type semi-circulaire en gradins fermés par un mur. Elle constitue l’aboutissement d’un aqueduc qui alimente la ville en eau. Cet aqueduc prend naissance à 9 kilomètres au sud-ouest de Tipasa, près des oueds Meurad, Bourkika et Bou Yersen. 


Bac de la Fontaine.


Canalisation Romaine.


Canalisation et Puits Romains.



. Les Petits Thermes de Tipasa

Les thermes constituent un élément primordial dans la civilisation romaine. C'est la succession des différentes phases du bain (froid, tiède, chaud) qui a déterminé l'ordonnance intérieur du bâtiment. On peut distinguer quatre éléments essentiels : Le Vestiaire, le Frigidarium, le Tepidarium, et le Caldarium. A ces salles s'ajoutent le Locanicum, le Sudatorium, et des salles de réunion, des bibliothèques, et des salles d'exposition.


Restitution de Bain Romain.



. Le Théâtre de Tipasa fut gravement mutilé en 1847, lorsqu'on utilisa ses maçonneries pour construire un hôpital (Marengo) aux malades atteints de choléra. Il a également été victime de pillageLes beaux blocs de pierre de taille attiraient l'attention des spéculateurs venus d'Alger. Contrairement à nombre de théâtres classiques bâtis à flanc de colline, celui-ci est tout entier construit, sur terrain plat. 


Plan du Théâtre.



. L'amphithéâtre est le premier édifice qui s'offre à la vue. Long de 80 m, orienté est-ouest, seule la partie nord du monument a été dégagée. Elle laisse apparaître les voûtes supportant les gradins, les hauts murs qui limitaient l'arène et les portes. L'amphithéâtre comporte deux portes principales situées à l'est et à l'ouest et trois portes secondaires de chaque côté. 

Première Entrée de l'amphithéâtre.


Seconde Entrée de l'amphithéâtre.


Inscription Latine.


Arène de l'amphithéâtre vue de plusieurs Angles.


Voutes.



Juchée sur un cap, la Grande Basilique Chrétienne de Tipasa est une des plus vaste d'Afrique. Elle mesure 52 m de long sur 47 m de large. Par ses dimensions, elle est le plus vaste édifice chrétien fouillé à ce jour sur le sol Algérien. 



Elle était divisée en sept nefsLes colonnes ont disparues, seules des bases indiquent leurs emplacements. L'abside a été en grande partie emportée par la mer qui a rangé la falaise.


Quatre arcades sont encore debout au niveau du premier collatéral de gauche. 


Mosaïque au Sol de la Basilique Chrétienne.



Au nord de la basilique, s'étaient développés toute une série de bâtiments annexes : une chapelle, un baptistère, des bains, la maison de l'évêque. Au-delà, les vestiges d'une tour située à l'angle nord-ouest des remparts.


Vue sur l'Ouest.


Vue sur l'Est.



La Villa des Fresques de bord de mer avec mosaïque du salon Oecus 

Les murs de cette Domus Romaine étaient ornés d'un décor peint (fresques) disparu aujourd'hui qui est à l'origine de sa dénomination. Située en bords de mer, cette maison date de la première moitié du second siècle. Elle fut mise à jour au milieu du 20ème siècle par Bardez.

La maison de Fresques de tradition Hellénistique, s'inscrit dans un vaste quadrilatère bordé par la mer : une voie Décumane, une voie Cardinale, une voie Maximus. Cette Domus Romaine a une superficie de 1000 m². Ses différents espaces s'organisent autour d'une cour intérieure à ciel ouvert dite Patio. Celle-ci était dotée d'un Péristyle. Elle a connue une occupation sur près de quatre siècles.   


Vue à partir de la Villa des Fresques



. La Maison de la Nymphe Lotus.

La découverte de la tête d'une jeune fille entourée de pétales de Lotus représentant la Nymphe Lotos sculptée dans la pierre est à l'origine de l'appellation Maison de la Nymphe Lotus.

De tradition hellénistiques, la maison est la plus grande Domus romaine (habitation urbaine unifamiliale de l'antiquité romaine) découverte à Tipasa. Elle s'étend sur 1500 m².  La maison de la Nymphe s'ouvre sur le Cardo Maximus par une porte monumentale, dont les deux jambages en forme de colonnes engagées sont encore en place. La maison compte une trentaine d'espaces à usage différent. 


Chat des Ruines.