Bienvenue à Tipasa.


Nichée entre les flots bleus de la Méditerranée et les reliefs verdoyants du Mont Chenoua, la wilaya de Tipasa est un joyau du littoral algérien. A seulement 70 km à l'Ouest d'Alger, cette région séduit par son patrimoine historique millénaire, sa nature généreuse et sa culture vivante.


Mont Chenoua.


Mosquée Nour el Islam de Tipasa.


Juste Derrière. L'Ancienne Mosquée de Tipasa Transformée en Madrassa.




Un Carrefour de Civilisations.

L'histoire de Tipasa remonte à l'Antiquité, lorsque les Phéniciens, grands navigateurs et commerçants venus de l'actuel Liban, établirent des comptoirs le long de la côte, notamment à Gouraya, connue alors sous le nom de Gunugu. Ces établissements servaient de points d'échange entre les produits méditerranéens et ceux de l'intérieur des terres.

Plus tard, les romains firent de Tipasa une colonie florissante. La ville, dotée d'un amphithéâtre, de thermes, de villas et de basilique chrétiennes, témoigne de la grandeur de l'empire romain en Afrique du nord. Aujourd'hui, le site archéologique de Tipasa, classé au patrimoine mondial de l'Unesco offre aux visiteurs un voyage à travers le temps, entre ruines antiques, et vues imprenables sur la mer.

Grande Basilique Chrétienne de Tipasa. Tipasa.



Cherchell, Capitale Royale et Héritage Andalou.

A l'ouest de Tipasa, se trouve Cherchell, autrefois appelée Caesarea, qui fut la capitale du royaume de Mauritanie sous le règne du roi Juba ll, epoux de Cléopâtre Séléné, fille de la célèbre reine d'Egypte. Juba ll transforma la ville en un centre culturel majeur, alliant influences gréco-romaines et égyptiennes.

Mausolée Royale de Mauritanie. Sidi Rached.


Au XVe siècle, Cherchell accueillit des familles andalouses chassées d'Espagne après la requonquista. Ces réfugiés apportèrent avec eux leur savoir-faire artisanal, architectural et musical. La musique Andalouse, avec ses noubas raffinées, s'enracina profondément dans la culture locale. 

Ancien Quartier Andalou. Ain Q'siba. Cherchell.


Aujourd'hui encore, cette tradition perdure grâce à des écoles qui perpétuent cet art ancestral lors de festivals et de cérémonies.

Une Mosaïque de Communes aux charmes variés.

La wilaya de Tipasa est composée de 28 communes, chacune offrant ses particularités :

. Gouraya : Ville portuaire aux origines phéniciennes, elle est dominée par le mont du même nom, et offre des paysages mêlent mer et montagne.

. Bouharoun : Petite ville côtière réputée pour son port de pêche, notamment pour la sardine. Fondée par des pêcheurs Espagnols et Italiens au XlXe siècle, elle conserve une forte tradition maritime.

. Khemisti : Anciennement Tefeschoun, cette commune côtière est connue pour ses plages et son port de pêche actif.

. Aïn Tagourait, Bous Ismaïl, Fouka, Damous et bien d'autre : Chacune de ces communes contribue à la richesse culturelle et naturelle e la wilaya.

Des Ports de Pêche Dynamiques.

Avec une façade maritime de 123 km, Tipasa dispose de cinq ports de pêche principaux : Khemisti, Bouharoun, Tipasa, Cherchell, et Gouraya.

Ces ports jouent un rôle crucial dans l'économie locale, notamment celui de Bouharoun, classé parmi les trois premiers ports de pêche d'Algérie, en termes d'apports de produits de la mer. La région développe également des activités piscicoles, comme l'élevage de poissons en cages flottantes, renforçant ainsi son rôle dans l'approvisionnement en poissons d'élevage des wilayas du centre du pays.

Port de Cherchell.



Un Art de Vivre Méditerranéen.

Tipasa offre un cadre de vie paisible, ou traditions et modernité cohabitent harmonieusement. Les habitants chaleureux, et accueillants, perpétuent des traditions ancestrales, que ce soit à travers la langue chenouie, la gastronomie locale ou les fêtes populaires.

La cuisine de la région est un véritable délice pour le sens : poissons grillés, couscous aux légumes, pains au herbes, et autres spécialités locales ravissent les palais des visiteurs.

Complexe Touristique La Corne d'Or.



Une destination Touristique en Plein Essor. 

Grâce à sa proximité avec Alger et à ses nombreuses attractions, Tipasa attire de plus en plus de touristes, tant locaux, qu'étrangers. Entre ses sites archéologiques, ses plages idylliques, ses montagnes verdoyantes, et sa culture riche, la wilaya offre une expérience unique, mêlant détente, découverte, et immersion culturelle.

Place des Martyrs de Tipasa.


Centre d'Archéologie de Tipasa.


Rues de Tipasa.






Les Fontaines de Tipasa.


De nombreuses fontaines ornent la ville de Tipasa. La plus ancienne d'entre elles se situe au niveau du parc archéologique, et daterait de la période romaine. 

Fontaine Romaine du Par Archéologique de Tipasa.


Les autres fontaines de la ville sont récentes. On peut les rencontrer aux niveau des ronds points, sur les places publiques ou bien à l'entrée de certains complexe touristiques.

Fontaine de la Route Nationale 11 représentant le Chebec Algérien.

Fontaine du Rond Point de la Belle Crête. Route Nationale 11.


Fontaine du Rond Point du Centre d'Archéologie. Route Nationale 11.


Fontaine de la Placette Publique.


Fontaine de la Route d'Alger.


Fontaine de la Place des Martyrs.


Les Ruines de Tipasa : Les Edifices Intra Muraux.


Les ruines romaines de Tipasa de Maurétanie se trouvent à 70 km à l'ouest d'Alger, au centre de la ville côtière de Tipasa. Le site archéologique a été classé patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 2002. Il a été décrit comme "l'un des plus extraordinaires complexes archéologiques du Maghreb reflétant de manière très significative les contacts entre les berbères et les vagues de colonisation punique et romaine entre le Vlè siècle av. J.-C. et le Vlè siècle de notre ère".


Quelques Composantes du Site Archéologique de Tipasa


Comme dans toutes les cités romaines, l'antique Tipasa est composée de deux voies principales, le Decumanus Maximus et le Cardo Maximus.

Le Decumanus Maximus part de la porte monumentale de l'Ouest et constitue un tronçon de la  route qui reliait Césarée (Cherchell) à lcosium (Alger).

Le Decumanus Maximus


Décoration.


Le Cardo Maximus  est la voie perpendiculaire au Decumanus. Ces deux voies se croisent au niveau du centre de l'antique cité. Le Cardo Maximus se prolonge ensuite vers la mer. 


Cette voie donne un aperçu souterrain des remarquables égouts et des canalisations de la ville.


Vue sur Djbel Chenoua



. Le Temple Anonyme dont il ne subsiste que des vestiges, aurait été dédié au culte Païen, et bâti selon une tradition gréco-romaine. Il ne reste du temple que son soubassement, ainsi que les premières marches de l'escalier qui menait autrefois à la Cella (salle réservée à la statue de la divinité vénérée). C'est au niveau de cet endroit que fut exhumé une énorme jambe en marbre appartenant probablement à cette statue. Ce sanctuaire donnait sur une cour à triple portique.    

Le portique méridional, flanqué de trois portes, s'allongeait le long du Cardo maximus d'Est en Ouest. Quand à l'autel des sacrifices, qui occupait le centre de la cour, il n'en subsiste que les fondations. Le portique extérieur situé le long du Cardo, à l'ouest du temple, constitue un ajout d'une époque ultérieure.      



. Le Nouveau Temple fut construit entre la fin du second siècle et le début du troisième. De construction postérieur au Temple Anonyme, il inspira les archéologues à lui donner le nom de Nouveau Temple à sa découverte. Mieux conservé que son voisin, cet édifice était recouvert de 4 m de terre

L'accès au monument se faisait à partir du Decumanus Maximus à travers trois portes qui s'ouvraient sur une vaste cour dallée. L'admirable ensemble cour, portique, escalier donne une idée de l'immensité de ce temple, caractérisé par la grande d'immensité de l'escalier menant à la Cella. L'existence de vestiges d'une abside et les restes de dolium (jarres de stockage de denrées alimentaires) témoignent de la transformation de ce temple à l'époque chrétienne en église, et plus tard  l'époque byzantine en marché. La divinité vénérée de ce temple demeure inconnue. 




. Le Nymphée de Tipasa est un édifice public qui amène l’eau aux habitants de la ville. Il date du IVème siècle après j.c. Il a été découvert par l’archéologue Adrien Berbrugger peu avant 1864 sur un terrain appartenant à un colon français. La fontaine est de type semi-circulaire en gradins fermés par un mur. Elle constitue l’aboutissement d’un aqueduc qui alimente la ville en eau. Cet aqueduc prend naissance à 9 kilomètres au sud-ouest de Tipasa, près des oueds Meurad, Bourkika et Bou Yersen. 


Bac de la Fontaine.


Canalisation Romaine.


Canalisation et Puits Romains.



. Les Petits Thermes de Tipasa

Les thermes constituent un élément primordial dans la civilisation romaine. C'est la succession des différentes phases du bain (froid, tiède, chaud) qui a déterminé l'ordonnance intérieur du bâtiment. On peut distinguer quatre éléments essentiels : Le Vestiaire, le Frigidarium, le Tepidarium, et le Caldarium. A ces salles s'ajoutent le Locanicum, le Sudatorium, et des salles de réunion, des bibliothèques, et des salles d'exposition.


Restitution de Bain Romain.



. Le Théâtre de Tipasa fut gravement mutilé en 1847, lorsqu'on utilisa ses maçonneries pour construire un hôpital (Marengo) aux malades atteints de choléra. Il a également été victime de pillageLes beaux blocs de pierre de taille attiraient l'attention des spéculateurs venus d'Alger. Contrairement à nombre de théâtres classiques bâtis à flanc de colline, celui-ci est tout entier construit, sur terrain plat. 


Plan du Théâtre.



. L'amphithéâtre est le premier édifice qui s'offre à la vue. Long de 80 m, orienté est-ouest, seule la partie nord du monument a été dégagée. Elle laisse apparaître les voûtes supportant les gradins, les hauts murs qui limitaient l'arène et les portes. L'amphithéâtre comporte deux portes principales situées à l'est et à l'ouest et trois portes secondaires de chaque côté. 

Première Entrée de l'amphithéâtre.


Seconde Entrée de l'amphithéâtre.


Inscription Latine.


Arène de l'amphithéâtre vue de plusieurs Angles.


Voutes.



Juchée sur un cap, la Grande Basilique Chrétienne de Tipasa est une des plus vaste d'Afrique. Elle mesure 52 m de long sur 47 m de large. Par ses dimensions, elle est le plus vaste édifice chrétien fouillé à ce jour sur le sol Algérien. 



Elle était divisée en sept nefsLes colonnes ont disparues, seules des bases indiquent leurs emplacements. L'abside a été en grande partie emportée par la mer qui a rangé la falaise.


Quatre arcades sont encore debout au niveau du premier collatéral de gauche. 


Mosaïque au Sol de la Basilique Chrétienne.



Au nord de la basilique, s'étaient développés toute une série de bâtiments annexes : une chapelle, un baptistère, des bains, la maison de l'évêque. Au-delà, les vestiges d'une tour située à l'angle nord-ouest des remparts.


Vue sur l'Ouest.


Vue sur l'Est.



La Villa des Fresques de bord de mer avec mosaïque du salon Oecus 

Les murs de cette Domus Romaine étaient ornés d'un décor peint (fresques) disparu aujourd'hui qui est à l'origine de sa dénomination. Située en bords de mer, cette maison date de la première moitié du second siècle. Elle fut mise à jour au milieu du 20ème siècle par Bardez.

La maison de Fresques de tradition Hellénistique, s'inscrit dans un vaste quadrilatère bordé par la mer : une voie Décumane, une voie Cardinale, une voie Maximus. Cette Domus Romaine a une superficie de 1000 m². Ses différents espaces s'organisent autour d'une cour intérieure à ciel ouvert dite Patio. Celle-ci était dotée d'un Péristyle. Elle a connue une occupation sur près de quatre siècles.   


Vue à partir de la Villa des Fresques



. La Maison de la Nymphe Lotus.

La découverte de la tête d'une jeune fille entourée de pétales de Lotus représentant la Nymphe Lotos sculptée dans la pierre est à l'origine de l'appellation Maison de la Nymphe Lotus.

De tradition hellénistiques, la maison est la plus grande Domus romaine (habitation urbaine unifamiliale de l'antiquité romaine) découverte à Tipasa. Elle s'étend sur 1500 m².  La maison de la Nymphe s'ouvre sur le Cardo Maximus par une porte monumentale, dont les deux jambages en forme de colonnes engagées sont encore en place. La maison compte une trentaine d'espaces à usage différent. 


Chat des Ruines.